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Ô mon cher amant, je te jure
Piano et Chant (Mezzo-soprano)
Jacques Offenbach

Lettre de la Périchole extrait de l'opéra-bouffe ''La Périchole'' Acte I. Livret de Ludovic Halévy et Henri Meilhac.

Texte : 
Oh mon cher amant je te jure 
Que je t'aime de tout mon coeur, 
Mais vrai, la misère est trop dure, 
Et nous avons trop de malheurs ! 
Tu dois le comprendre toi-même 
Que cela ne saurait durer 
Et qu'il vaut mieux. Dieu que je t'aime !
Et qu'il vaut mieux nous séparer ! 
Crois-tu qu'on puisse être bien tendre 
Alors que l'on manque de pain, 
A quels transports peut-on s'attendre, 
En s'aimant quand on meurt de faim ! 

Je suis faible, car je suis femme, 
Et j'aurai rendu quelque jour, 
Le dernier soupir, ma chère âme, 
Croyant en pousser un d'amour ! 
Ces paroles-là sont cruelles, 
Je le sais bien, mais que veux-tu ? 
Pour les choses essentielles, 
Tu peux compter sur ma vertu ! 

Je t'adore si je suis folle, 
C'est de toi, compte là-dessus, 
Et je signe la Périchole, 
Qui t'aime mais qui n'en pleut plus !

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